Drapeau de l'Empire
1230 – 1545
Statut | Monarchie |
---|---|
Capitale | Niani |
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Empire du Ghana Empire Songhai
L’empire du Mali est un empire africain du Moyen Âge. Fondé au XIIIe siècle par Soundiata Keita, il connut son apogée au XIVe siècle. Il est le berceau de la charte du Manden.
Sources
Pour aborder l'histoire du royaume du Mali il convient de commencer par présenter les sources qui nous permettent d'appréhender cette histoire. Elles sont peu nombreuses, équivoques et lacunaires, ce qui permet encore aujourd'hui d'émettre à partir d'une même source plusieurs hypothèses.
Les sources écrites
Elles sont de deux types : les sources écrites exogènes, les seules dont nous disposons jusqu'au XVIe siècle et les sources écrites endogènes, qui prennent le relais des précédentes à partir du XVIe siècle et qui émanent des cercles lettrés de la boucle du Niger. Les premières englobent les écrits des voyageurs et compilateurs arabes, Al Bakri XIIe siècle Al Umari, Ibn Battuta et Ibn Khaldoun XVIe siècle pour les plus essentiels. Les secondes sont les fameux Tarikh, le Tarikh al-Soudan et le Tarikh al-Fattach, Chroniques/Histoire des Noirs et Chronique du chercheur, qui apparaissent après la conquête de l'Empire songhaï par les Marocains et qui traitent un peu du Mali.
Les récits des voyageurs portugais apportent des informations sur un royaume du Mali plus tardif et qui a alors beaucoup régressé.
Elles sont de deux types : les sources écrites exogènes, les seules dont nous disposons jusqu'au XVIe siècle et les sources écrites endogènes, qui prennent le relais des précédentes à partir du XVIe siècle et qui émanent des cercles lettrés de la boucle du Niger. Les premières englobent les écrits des voyageurs et compilateurs arabes, Al Bakri XIIe siècle Al Umari, Ibn Battuta et Ibn Khaldoun XVIe siècle pour les plus essentiels. Les secondes sont les fameux Tarikh, le Tarikh al-Soudan et le Tarikh al-Fattach, Chroniques/Histoire des Noirs et Chronique du chercheur, qui apparaissent après la conquête de l'Empire songhaï par les Marocains et qui traitent un peu du Mali.
Les récits des voyageurs portugais apportent des informations sur un royaume du Mali plus tardif et qui a alors beaucoup régressé.
Les traditions orales et les études archéologiques
Eu égard à la place qu'occupaient les jeli à la cour malienne, et étant donné que cette fonction sociale existe toujours, les traditions orales occupent une grande place dans les études sur le Mali ancien. Elles n'ont pas fait l'objet d'un recueil général et d'une publication groupée qui permettrait des études comparatives. Elles sont censément fixées et transmises de génération en génération de façon formalisée mais elles varient d'un village à l'autre, d'une région à l'autre et grâce au recueil précoce de ces traditions aux premières heures de la colonisation il est possible de voir qu'elles ont subi aussi des altérations dans le temps.
Elles sont donc sujettes à caution et il ne faut pas y voir un réservoir brut d'informations historiques car elles reflètent des enjeux sociaux et informent davantage sur les représentations des sociétés où elles ont émergé. La tradition la plus connue est celle relatant l'ascension au pouvoir de Sunjata Keita qui a fait l'objet de nombreuses publications, notamment par D.T. Niane Sunjata ou l'épopée mandingue.
Enfin peu d'études archéologiques sont disponibles et la plus importante, celle de Filipowiak à Niani en 1965, 1968, et 1973 n'a pas donné de résultats probants pour la période médiévale (XIII-XVI).
Étymologie
On peut penser que le mot Mali — qui veut dire hippopotame en mandingue, bambara et dioula — vient du nom de cet animal, puisque la tradition veut que le père fondateur de l'Empire, Soundiata Kéïta se soit noyé dans le Sankarani.
Les habitants de l'Empire, eux, ont toujours appelé leur pays Manden et non Mali. Mais il est bon de savoir que les Peuls (ethnie nomade présente au Mali depuis la création de l'empire) appellent les habitants du Manden : Malinké, littéralement « la bonne chance ». On en déduit que les "Mandenka" eux-mêmes appellent leur pays Manden et les Peuls appellent ce pays : Mali ( "conclure un arrangement", "porter chance") et ses habitants Malinké ( "Ceux qui portent chance")
Géographie
L'empire du Mali s’étendait entre le Sahara et la forêt équatoriale, l'océan Atlantique et la boucle du Niger soit sur les actuels Mali, Burkina Faso, Sénégal, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Mauritanie et une grande partie de la Côte d'Ivoire.
Il était un carrefour important entre les peuples nomades du Sahara et les peuples de l'Afrique noire équatoriale.
Son économie reposait sur l'agriculture, l'artisanat, l'exploitation des mines d'or, et le commerce de l'ivoire vers le bassin méditerranéen.
Organisation
L'empire du Mali s’étendait entre le Sahara et la forêt équatoriale, l'océan Atlantique et la boucle du Niger soit sur les actuels Mali, Burkina Faso, Sénégal, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Mauritanie et une grande partie de la Côte d'Ivoire.
Il était un carrefour important entre les peuples nomades du Sahara et les peuples de l'Afrique noire équatoriale.
Son économie reposait sur l'agriculture, l'artisanat, l'exploitation des mines d'or, et le commerce de l'ivoire vers le bassin méditerranéen.
Organisation
Sur le plan politico-administratif
L'empire du Mali était une confédération constituée des états tributaires et des provinces. Les provinces étaient dirigées par des gouverneurs appelés Farins ou Farba, et il y avait un Vizir, qui assumait les fonctions de premier ministre. L'empereur était secondé par un conseil des anciens (chefs militaires, civils et marabouts). Toutes les décisions politiques et administratives étaient prises en conseil.
Il n'y avait pas de règles précises de succession au pouvoir, tantôt c'était le frère, tantôt le fils du souverain défunt qui succédait. Mais bien souvent un guerrier prestigieux usurpait le pouvoir.
Sur le plan économique
L'Empire était devenu prospère grâce aux mines d'or, de cuivre et un grand commerce transsaharien. Cette prospérité entraîna le progrès des villes telles que Oualata, Tombouctou, Djenne et Niani.Sur le plan social
La famille étendue était la base de l'organisation sociale.Sur le plan religieux
La religion officielle était l'Islam, mais il existait une certaine tolérance à l'animisme.Histoire
Les origines
La région du Manding (ou Manden) était divisée en trois provinces dirigées par les clans malinkés : les Condé régnaient sur la province du Do, les Camara sur le Bouré et les Keïta alliés aux Traoré et aux Konaté dans le Kiri. Vers 1050, le clan des Keïta l’emporte sur les autres. Ils se convertissent à l’islam et refusent la soumission à l’empire du Ghana.
À la fin du XIIe siècle, règne sur le manding Naré Maghann Konaté, père de Sundjata Keïta. Il a pour résidence Niani située dans la région de Siguiri (vieux Manding) dans l'actuelle Guinée. Il cherche à s’allier avec les royaumes voisins afin de s’opposer aux nomades venant du Sahara afin de capturer des esclaves.
Au nord, Soumaoro Kanté, roi du Sosso conquiert les petits royaumes voisins au XIIIe siècle et constitue une armée très disciplinée. Voulant contrôler les mines d’or, Soumaoro Kanté attaque le Manding.
Soundiata Keïta
La vie de Soundiata Keïta nous est connue par les traditions orales rapportées par les griots : sous la forme d'une épopée légendaire, elles en font un héros-fondateur. Néanmoins de brèves mentions du personnage et du contexte géopolitique à l'époque de son règne chez deux auteurs arabo-berbères du XIVe siècle (Ibn Khaldun et dans une moindre mesure Ibn Battuta), ainsi que dans les chroniques écrites du XVIIe siècle, confirment qu'il fut bien un personnage historique et corroborent certains faits évoqués dans les sagas orales.
En difficulté devant les attaques de Soumaoro Kanté, les Malinkés font appel à Soundiata Keïta. Selon la tradition racontée par les griots, Soundiata Keïta serait né handicapé et ce n’est que tard qu’il aurait pu marcher. Il aurait été persécuté par son frère aîné Dankaran Tuman, ce qui l'aurait poussé à s’exiler à Néma.
Vers 1230, il devient roi et il réunit les clans malinkés à Siby. Selon les traditions orales, il aurait organisé une armée composée de dix mille cavaliers et de cent mille fantassins et entrepris la guerre contre le roi du Sosso. Après plusieurs batailles, c’est vers 1235 que Soundiata Keïta vainc l’armée de Soumaoro à Kirina. Selon la légende, Soumaoro disparaît dans les montagnes autour de Koulikoro. Sundjata Keïta conquiert alors tous les royaumes de la région qu’il unifie pour former l’Empire du Mali. Il est proclamé « Mansa » ce qui signifie « Roi des rois ». Il met en place une organisation administrative et militaire. La population est répartie en 30 clans : 16 clans d'hommes libres; 4 clans de griots; 5 clans maraboutiques, et 5 clans d'artisans. Pour rassembler ces clans, il instaure le système de parenté à plaisanterie. Il met en place deux gouvernements militaires au Nord à Soura et au Sud à Sankaran. Il établit la capitale de l’Empire à Niani.
Après ces conquêtes, le règne de Soundiata Keïta est connu pour être une époque de paix, de prospérité et de liberté suite à la proclamation de la Charte du Manden. L’empire du Mali regroupait alors des populations issues de différentes ethnies (Malinkés, Bambaras, Wolofs, Toucouleurs)
Soundiata Keïta meurt vers 1255, vraisemblablement par noyade. Selon la légende, il se serait transformé en hippopotame.
Les successeurs de Soundiata Keïta
À la mort de Soundiata Keïta, plusieurs de ses fils lui ont succédé : Ouali Mansa wullen (vers 1255 - vers 1270), Ouati (vers 1270 - vers 1274), Khalifa (vers 1274 - vers 1275). Ensuite, c’est Abu Bakr (Abubakar I) (vers 1275 - 1285), petit-fils de Soundiata Keïta qui prend le trône.
Après la mort de ce dernier, Sakoura, qui ne fait pas partie de la lignée des Keïta, s’empare du trône et règne pendant 15 ans, de 1285 à 1300 pendant lesquels il va consolider l’Empire.
À sa mort, les descendants de Soundiata Keïta retrouvent le pouvoir avec Gao (vers 1300-1305), puis le fils de ce dernier, Mohammed ibn Gao (vers 1305-1310), enfin son neveu Aboubakri II (vers 1310-1312).
Aboubakri II est devenu célèbre en lançant deux expéditions pour connaître les limites de l’océan. En effet, Ibn Fadl Alla Al Omari rapporte qu'Aboubakry II aurait d'abord équipé deux cents « navires » en vue d'explorer l'autre rive de l'océan Atlantique ; dont aucun équipage ne serait revenu. Puis il en affréta deux mille autres dont il prit le commandement, mais ne revint jamais de son expédition. La tradition malinké le considérant alors comme mort, ce qui en justifia la succession, en l'occurrence, par son fils Kankou Moussa.
- Soundiata Keïta (1240-1255)
- Ouali Keïta (1255-1270) son fils ;
- Ouati Keïta (1270-1274) son frère ;
- Khalifa Keïta (1274-1275) son frère ;
- Abu Bakr (1275-1285) son neveu ;
- Sakoura (1285-1300)
- Gao (1300-1305), fils de Ouali ;
- Mohammed ibn Gao (1305-1310) son fils ,
- Aboubakri II (1310-1312) petit-fils de Soundiata.
Kankan Moussa
Vers 1312, Kankou Moussa (aussi Kango Moussa,Kankan Moussa,Mansa Moussa), arrive au pouvoir. C’est sous son règne que l’Empire du Mali atteint son apogée : de l'Adrar des Ifoghas à l'estuaire de Gambie.
En 1324, il effectue un pèlerinage à la Mecque dont la tradition et les sources arabes garderont le souvenir des fastes : accompagné de milliers de serviteurs et d’esclaves, il aurait emporté tellement d’or (environ 10 tonnes) que le cours du métal précieux aurait baissé pendant plusieurs années. Sa générosité aurait frappé les esprits. Néanmoins, selon Elikia Mbokolo, Mansa Moussa aurait vendu la plupart des esclaves (8 700 à 14 000 selon des sources) en Égypte et en Arabie.
Toutefois, Serge Daget et François Renault observent qu'à ce propos les sources arabes ne sont pas unanimes, ni sur les effectifs (de 8 000 à 14 000) du cortège de Kankou Moussa, ni sur leur statut : tantôt on parle d'« esclaves », tantôt de « sujets » ou encore de « personnes » ; sans toujours savoir s'ils ont été vendus par le Mansa Mali.
Kango Moussa revient au Mali accompagné de plusieurs hommes de science et de culture dont Abou Ishaq es-Sahéli, originaire de Grenade qui a été l’architecte de la Mosquée Djingareyber de Tombouctou construite en 1328 à Tombouctou. Mansa Moussa meurt sans doute en 1337.
En 1324, il effectue un pèlerinage à la Mecque dont la tradition et les sources arabes garderont le souvenir des fastes : accompagné de milliers de serviteurs et d’esclaves, il aurait emporté tellement d’or (environ 10 tonnes) que le cours du métal précieux aurait baissé pendant plusieurs années. Sa générosité aurait frappé les esprits. Néanmoins, selon Elikia Mbokolo, Mansa Moussa aurait vendu la plupart des esclaves (8 700 à 14 000 selon des sources) en Égypte et en Arabie.
Toutefois, Serge Daget et François Renault observent qu'à ce propos les sources arabes ne sont pas unanimes, ni sur les effectifs (de 8 000 à 14 000) du cortège de Kankou Moussa, ni sur leur statut : tantôt on parle d'« esclaves », tantôt de « sujets » ou encore de « personnes » ; sans toujours savoir s'ils ont été vendus par le Mansa Mali.
Kango Moussa revient au Mali accompagné de plusieurs hommes de science et de culture dont Abou Ishaq es-Sahéli, originaire de Grenade qui a été l’architecte de la Mosquée Djingareyber de Tombouctou construite en 1328 à Tombouctou. Mansa Moussa meurt sans doute en 1337.
Les successeurs de Kankou (Mansa) Moussa(Mausa) et le déclin de l’Empire du Mali
Plusieurs empereurs se sont succédé : Mansa Maghan (1337-1341), Mansa Souleymane, frère de Mansa Moussa (vers 1341-1360), son fils Kassa (vers 1360), Mari Diata II, fils de Mansa Maghan (vers 1360-1374), son fils Moussa II (vers 1374-1387), Magha II (vers 1387-1389), et l'usurpateur Sandaki (vers 1389-1390).
Après la mort de Mansa Souleymane, des querelles de successions affaiblissent l’Empire qui sera attaqué par les Mossi, les Touaregs puis les Songhaïs. Entre le XVIe siècle et le XVIIe siècle, le Mali se réduit à ses dimensions d’origine.
- Kanga Moussa (ou Kouta Moussa) (1312-1337)
- Maghan (1337-1341), son fils ;
- Mansa Souleymane (1341-1360), son oncle frère de Kanga Moussa ;
- Kassa (1360), son fils ;
- Mari Diata II (1360-1374) fils de Maghan ;
- Moussa II (1374-1387) son fils ,
- Maghan II (1387-1389) son frère
- Sandaki (1389-1390) épouse la mère des précédents
- Mahmud (1390-1400), descendant de Gao ;
- Mansas inconnus (1400-1546)
- Moussa III ;
- Mansa Ouali II ;
- Mamadou Ier vers 1481 ;
- Mamadou II vers 1534.
Source Wikipédia
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